Le
Café Littéraire luxovien /Rencontre avec un écrivain (3) |
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Dernière mise à jour : 7 novembre 2021
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Rencontre avec Françoise Ascal
Belle
rencontre à la bibliothèque ce jeudi 4 novembre autour Françoise
Ascal, poète native de Seine Saint Denis venue régaler de ses mots les
membres du Café littéraire luxovien et quelques-uns de ses amis de la
région. En voisine, car si Françoise vit en Seine et Marne, de père
franc-comtois elle possède une maison de famille à Melisey où elle se
rend régulièrement. Melisey et le secteur du plateau des Mille étangs
en Haute-Saône étant son lieu de "prédilection". Celui où
elle se sent le mieux, où elle se sent en symbiose avec les paysages,
le sol, ses prairies, ses tourbières, son humus qui imprègnent son
corps poreux. Elle en ressent toutes les métamorphoses au
fil des saisons.
C'est
à douze ans qu'elle a commencé à tenir un journal. Déjà elle
ressentait cette nécessité vitale d'écrire. Elle et Bernard ont tenté
de vivre de leur art. Une vie difficile mais selon leur désir. Jusqu'à
ce que Françoise accepte un emploi en milieu hospitalier où elle
effectuait un travail d'accompagnement de jeunes malades et handicapés
par des activités d'art plastique. Bien qu'elle n'aime guère le terme,
oui, elle s'est occupé d'art thérapie. Et on retrouve cet
aspect, dans l'intérêt qu'elle porte au peintre Grünewald, celui du
retable d'Issenheim qu'on peut admirer au musée Unterlinden de Colmar.
Retable qu'il peint à la demande des Antonins en 1512, pour aider à guérir
les malades frappés par l'épidémie de l'ergot de seigle qui sévissait
à l'époque. Cette œuvre picturale l'a, au premier regard, frappée et
marquée il y a bien des années. Françoise vient de voir publié en
mai 2021 son ouvrage sur ce retable et Grünewald. Commencé en 2016, il
lui fut très difficile à écrire tant il y a de zones sombres et
douloureuses chez ce peintre et dans son oeuvre, mais l'obstination
caractérise aussi Françoise, et elle en fit une oeuvre magnifique. Si
bien qu'ensuite elle écrivit d'un jet facile et continu sur Corot,
peintre de lumière, un texte qui lui apportait une bulle d'air, une
respiration, après la sensation d'étouffement que lui procurait l'œuvre
de Grünewald. Si
elle recherche la lumière, le mot revient souvent dans ses écrits,
c'est qu'elle a, dit-elle, en elle beaucoup de puits d'ombre... Noirceur
et beauté, quête de lumière, méditation, contemplation. Même
si pour éviter des erreurs Françoise se documente beaucoup, ses textes
sur Grünewald, Corot, Colomban, Bachelard (dans : Un
rêve de verticalité),
ne sont pas des essais, elle n'est pas historienne, c'est son ressenti
personnel, ses méditations, à propos d'eux qu'elle met en mots, car
elle est avant tout poète, d'une "poésie qui se rapproche d'un
outil philosophique". Elle nous dévoile "son" Colomban,
"son" Grûnewald, "son" Corot... De même ses textes
sur les paysages dévoilent "son" propre regard sur lui, l'art
étant question de regard, question de voir ce qui ne se voit pas... Ses journaux, ou plutôt ses carnets dans lesquels elle continue de noter régulièrement son ressenti sur son vécu, mais aussi sur ses lectures, visites de musée, musique écoutée, rencontres, spectacles, etc., lui sont puits précieux pour élaborer ses textes. Textes où souvent elle s'adresse au personnage : à Simon le tirailleur sénégalais d'Un automne sur la colline, à Adèle sa grand-mère paternelle, taiseuse, toute de deuil vêtue, à Grünewald sous forme d'un long poème, à Corot. Car, dit-elle, Je n'écris pas pour le lecteur, mais je n'écris pas sans “adresse”, car l'écriture s'adresse toujours à quelqu'un...
Enfin, Françoise est une personne généreuse et ouverte, sensible et attentive aux autres, et si le public ne fut pas en grand nombre, période de Covid et d'intempéries oblige, il fut en qualité, et riches et claires furent les discussions après que Françoise eut lu de larges passages de Variations-prairie, de Mille Étangs, et de sa Lettre à Adèle, parus en mai 2020 aux éditions Tipaza accompagnés d'un quatrième texte sur Colomban.
Et si l'on veut en savoir un peu plus sur son cheminement face à l'épreuve que la santé lui a réservée (dont elle ne nous a pas parlé), on pourra lire L'obstination du perce-neige (carnet expurgé et retravaillé qui couvre les années 2012 à 2017, paru en 2020 aux éditions Al Manar)... Rencontre
du 3 mai 2005 à Luxeuil
par Marie-Françoise : L'écrivain
et critique littéraire Pierre
Perrin, venu de Chassagne-Saint-Denis où il
habite à quelques kilomètres d'Ornans où Gustave Courbet a vécu, s'exprimait sur
son dernier roman, Le modèle
oublié, écrit
à la demande de son éditrice pour le bicentenaire de la naissance de ce peintre
et paru aux éditions Robert Laffont
en avril 2019 dans la collection "Les Passe-Murailles".
Le modèle
oublié
dont
la couverture, selon les voeux de l'auteur, est magnifiquement illustrée de
la partie centrale de la toile de Courbet, L'atelier du peintre, dans
sa version restaurée et lumineuse est un ouvrage qui donne à connaître les
aspects méconnus de l'artiste en tant qu'homme, à travers, entre autres, ses amours et ses
toiles. Pour l'occasion les locaux où avait lieu la rencontre étaient ornés d'un
certain nombre de reproductions couleur qui illustrèrent bien des propos de
l'auteur. Pierre Perrin, en fin pédagogue (né en 1950, il fut aussi professeur de français en classes de lycées), plutôt que de mener une conférence figée, prit le parti de développer à bâtons rompus, au gré des questionnements du public (parmi lequel bon nombre de personnes avaient lu son livre en amont), les amours du peintre et de Virginie Binet, modèle avec qui Courbet vécut une dizaine d'années. Pierre Perrin s'étendit sur la personnalité, le parcours de Gustave, sa réelle situation financière, ses rapports avec ses contemporains: Baudelaire, Flaubert, Proudhon, Champfleury, Gautier, Victor Hugo, etc. "Le contexte des années 1840 à 1877, où se passe le roman, présentant bien des analogies avec celui d'aujourd'hui", souligna une lectrice. Fut abordée aussi la question de la conservation des documents concernant le peintre, et celle de ses œuvres. "La technique picturale de l'époque sur toile goudronnée faisant au fil du temps remonter le goudron et assombrir les couleurs", expliqua une lectrice également artiste peintre.
Roman? Biographie? Essai ? Il y eut débat quant à la qualification de "roman" inscrit en couverture du livre. C'est cette qualification de roman, et non une raison financière, qui fit exclure la reproduction qu'aurait souhaité Pierre Perrin, des toiles évoquées en encart dans le livre. Pierre Perrin dévoila la manière dont il élabora son roman. Recherches sur le net (aidé de Christine son épouse qui d'ailleurs l'accompagnait pour cette rencontre avec les lecteurs de Luxeuil), et déplacements, jusqu'à Dieppe dont était originaire Virginie. Puis écriture au présent de narration, puisque passé simple et imparfait ne sont plus guère maîtrisés ni au goût du jour, en y incluant nombre de faits avérés et textes issus de documents d'époque. Mais y faisant également entrer une grande part d'intuition et d'imagination personnelle quant à des éléments ou situations qui lui paraissent avoir pu vraisemblablement se produire. L'éditrice indique, en page 3 du livre, que la collection «Les Passe-Murailles, [dans laquelle Le modèle oublié est édité], accueille des romans ou récits à cheval entre rêve et réalité». Par l'intermédiaire de cet ouvrage, Pierre Perrin veut rendre à Virginie et au fils qu'elle donna au peintre leur véritable place. Il y montre la dualité de Courbet avide de célébrité et de laisser à la postérité une œuvre, plutôt qu'un fils. Fils que pourtant il aimait et pleura mais qu'il n'a jamais voulu reconnaître: «On ne survit que par ses œuvres et les hommes non arrivés par leur progéniture», écrivit-il à Proudhon. L'auteur du Modèle oublié nous donne une vision plus juste que celle que l'on connaît habituellement de Courbet, sans flatterie.
Rencontre avec Nicole Grépat
par
Marie-Françoise : Nicole
Grépat, universitaire et auteur du roman Cœurs
turbulents
paru en 2018 aux éditions du Citron bleu, reconnaissait d'anciens collègues
et amis parmi le public des lecteurs luxovien à qui elle présentait ce
premier roman, un peu tendue après qu'elle eut confié en aparté: «J'appréhende
presque plus de parler ici que devant un amphithéâtre, car il est
toujours difficile d'expliquer ce qu'on a écrit, souvent avec son cœur
et pas toujours avec sa tête» Son
roman, Nicole Grépat n'a pu l'écrire qu'une fois en retraite ayant été
fort occupée par sa vie professionnelle et familiale, des études tardivement
reprises pour passer une thèse en 2007, soit à cinquante ans passés, afin
de devenir Maître de conférence, effectué des
recensions et écrit sur des auteurs
telles Andrée Chedid, Colette, George Sand... Elle confie avoir mis deux ans à écrire Cœurs turbulents, puis six mois à peaufiner sa première mouture, sur les conseils de son éditeur, pour y insérer des dialogues et simplifier le langage. Y restent des termes de vocabulaire peu usités du lecteur lambda: sororité, ovalie, classieux, détoxer, entrisme, genré, afféterie, grand-maternité, etc. Ce dernier, elle l'a emprunté à Andrée Chedid, auteur dont elle est spécialiste ayant écrit sa thèse sur La poétique des réécritures dans l'œuvre d'Andrée Chedid. De la perfection et des récidives, alors qu'Othilie, personnage de son roman, si a elle aussi soutenu une thèse, c'est sur Annie Ernaux. Donc encore «un travail de femmes en écriture. Il est bon de libérer leur voix, parfois muselée par celle omnipotente des Grands Hommes écrivains!», précise Nicole Grépat. On
lit sur la quatrième de couverture de la thèse de Nicole Grépat, parue chez
Honoré Champion en 2017, cet extrait à propos d'Andrée Chedid: "Le
travail incessant de reprise et d'amplification permet de développer un
partenariat identitaire avec ses héros, qui finalement se nourrissent de ses
propres obsessions." De même, l'auteur Nicole Grépat revendique être à la fois: Elvire, la cinquantaine, qui comme elle a commencé par être professeur de collège dans une petite ville pour devenir chercheur et maître de thèses; Othilie (du prénom de sa propre grand-mère), militante féministe qui n'a pas peur d'affronter cette grande bourgeoise d'Elvire qui malmène la doctorante de trente ans qu'elle est; et même Clovis, le photographe qui par son art apporte un regard sur le monde. Elle avoue avoir mis beaucoup d'elle même dans ce premier roman et y régler des comptes...
À
la différence de beaucoup d'auteurs qui disent se laisser entraîner par
leurs personnages, Nicole Grépat garde la main, c'est elle qui les mène où
elle veut, les confrontant à des situations propres à ce que le récit soit
vraisemblable pour les faire évoluer vers son propre but: «Quand on écrit,
il ne faut pas dire la vérité forcément, mais dire le vraisemblable». Coeurs turbulents est donc un livre "construit", où l'auteur a tissé sa trame. Le mot texte ne venant-il pas de tisser... Elle y emploie l'imparfait d'un narrateur omniscient, parce que, dit-elle, le passé est le temps de la narration.
Rencontre avec Michèle Larrère
par Marie-Françoise : Divertissante
et enrichissante après-midi en compagnie de Michèle Larrère pour les
membres et amis du Café littéraire luxovien, venus en nombre l'écouter au
Centre Social Saint Exupéry présenter avec verve et jovialité son sixième
ouvrage et deuxième roman, Un
complot éloquent,
paru en juin dernier aux éditions Saint Honoré. L'auteur,
native de Luxeuil, est revenue y vivre après une vie professionnelle prenante
à Paris. Elle s'était déjà signalée dans la cité thermale par la
publication de précédents ouvrages, l'un sur Le Cardinal Jouffroy
l'autre sur Le
Quartier Mieg.
Elle
illustrait aujourd'hui sa présentation par la lecture expressive de nombreux
passages de son roman, en détaillant amplement chaque chapitre, tout en
faisant de nombreuses confidences sur sa genèse. Elle
confia avoir situé certains épisodes d'Un
complot éloquent
dans des lieux aux noms réels. Des immeubles ou rues de Paris, comme la
rue du Foin, au nom qui, dans le contexte du roman, fait sourire le
lecteur. Mais, parfois, les avoir modifiés quelque peu et les avoir situés
dans un autre paysage géographique. Tel son imaginaire Saint Roc en
Montagne, inspiré de la chapelle Saint-Roch sise dans la plaine de
Saint-Marie-en-Chanois de notre Haute-Saône profonde. Elle
confia aussi avoir été inspirée par certain livre lu dans sa jeunesse. La
mode et les grands couturiers. Sa vie parisienne et professionnelle en milieu
juridique. Telle ou telle découverte mathématique ou scientifique. Et
par des personnes typées qu'elle a réellement rencontrées, dont elle a
modifié le nom, forcé les traits et imaginé la vie pour les intégrer dans
son œuvre, en faire des personnages hauts en couleurs. Sophie-Amélie, sa
pocharde de Paris est l'un d'eux. Quant au personnage de Josué, pivot autour
duquel s'articule le livre, il doit le cerveau parasite dont elle l'affuble à
l'article d'un numéro de Science & Avenir qui relatait l'existence de
tels cas, Michèle Larrère en fait un jeune homme surdoué, mais gnome et
laid. Ces
divers motifs d'inspiration l'entraînent à écrire de longs textes très
descriptifs qu'elle cherche ensuite à placer, à intégrer dans le roman. Les
pérégrinations de deux enquêteurs, le procureur Sixton et l'inspecteur
Fusain, constituant le liant de ces disparates ingrédients. En
ce qui concerne le titre, si ces deux enquêteurs sont effectivement victimes
un "complot" qui se révèle avoir été mené de bout en bout à
leur insu, à la question de savoir pourquoi il comporte l'épithète "éloquent",
Michèle répond que c'est simplement parce que les personnes auprès
desquelles ils se renseignent sont très bavardes, sont "loquaces".
Quant aux exergues, ces courtes citations empruntées à d'autres écrivains,
qu'elle se plaît à placer en tête de chaque chapitre, ils annoncent le ou
les idées qui y seront abordées. Puis,
au cours de la conversation à bâtons rompus avec le public qui suivit sa
magistrale présentation, Michèle confia quelques souvenirs de jeunesse sur
les débuts de sa vie professionnelle lorsque de nombreuses voies s'ouvraient
à elle, ses choix et les raisons qui l'ont fait bifurquer d'études
scientifiques médicales à des études juridiques en passant par des boulots
d'étudiante, la nuit, chez Gibert jeune et dans une pharmacie, pour finir par
travailler dans un éminent cabinet d'avocats à Paris où sa compétence était
très appréciée. Bref, l'auteur se trouva dans des situations qui lui donneraient amplement matière à écrire une truculente biographie. Mais pour l'heure c'est dans l'écriture, cette fois d'un "vrai" roman policier situé à Venise, qu'elle s'est lancée. Qu'elle s'amuse énormément à écrire, confie-t-elle. Gageons que celui-là sera aussi plaisant à lire que son Complot éloquent !
par Marie-Claude H. : Très belle après-midi hier. Michèle heureuse, et nous aussi à l'écouter conter, avec gourmandise et beaucoup de talent, la genèse de son roman. Vie et fiction entremêlées.
Rencontre avec Michel Devaux
par Marie-Françoise:
Venu
de Pont-de-Roide, commune située dans le département du
Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté où il est né et où, après
des études, une vie professionnelle et des voyages qui l'en ont éloigné,
il réside à nouveau, Michel Devaux, jeune septuagénaire, présentait
ses derniers livres et discutait avec les lecteurs du Café littéraire
luxovien.
Depuis l'enfance il a le souci de découvrir et de comprendre le monde
qui l'entoure, s'intéresse aux sciences, à l'astronomie. Aussi, c'est
tout naturellement que ses études le portèrent dans le domaine
scientifique de l'électrotechnique où il mena une carrière
d'enseignant. D'autre part, une aisance certaine acquise en français l'amena, sur la suggestion de quelques amis auxquels, passionné, il
racontait les observations et découvertes troublantes (et jusqu'aux plus
récentes) qui suscitent des interrogations encore sans réponses à ce
jour sur les sciences, la nature, la physique quantique, l'univers, à les écrire. Dans ses ouvrages, Michel Devaux s'attache par des exemples simples et concrets, des analogies, à sensibiliser le lecteur non initié à ces sujets complexes. On reconnaît le souci pédagogique de l'enseignant qu'il fut, il y glisse des pointes d'humour et d'ironie tranquille, une certaine poésie, de la philosophie, qui les rendent faciles et agréables à lire, suscitent l'intérêt.
Ainsi,
en 1992, il fit paraître son premier titre: "Silence,
l'Univers nous observe". Qui sera suivi de bien d'autres:
"Un lagon de Sagesse"(1998), "Une nuit, l'Eternité
- Entretien avec Jean-marie Choffat (2000),
"Raconte-moi, l'Ami"(2002), "Coccinelle et secret du
ciel"(2010), "Faux dires"(2011), "Parfois comme un
rêve"(2014)... et le petit dernier: "Un univers à votre
image, rencontre avec les quanta" paru en février 2017.
Pour en donner une petite idée, voici quelques phrases qu'au cours
des pages, dans "Lorsque nous regardons le
ciel, nous ne voyons ni le présent, ni l'avenir, mais seulement le passé.
Un ciel à notre image." "Si l'on n'observe pas les
quanta, ils se déguisent en onde. Si on les observe, ils se déguisent
en corpuscule. Un univers microscopique fait d'apparences. "Ainsi l'observation crée ce
que nous appelons le réel, notre réel. À notre image!" "Dans la lointaine nuit
cosmique, les photons savaient que la conscience allait émerger dans
notre univers, qu'ils seraient observés dans le futur. Par nous-mêmes
ou d'autres civilisations. Le futur à envoyé l'information dans les
archives du passé : la lumière a pris l'apparence du corpuscule, délaissant
sa parure d'onde. Elle s'est transformée en matière, créant ce que
nous appelons le réel, notre réel." "Les couloirs du temps !...
Vous avez sûrement quelques photos à la maison. (...) Dans "Parfois,comme un rêve", on lisait: L'orchidée a les
couleurs de l'insecte qui va la féconder (...) "Je ne me pose plus la
question du pourquoi et du comment de cette stratégie élaborée. Il en
reste néanmoins une autre, plus subtile: comment cette orchidée «
sait » que la guêpe se posera sur elle? Voilà une question
embarrassante. À moins d'accepter l'existence d'une conscience dans la
Nature..." "La terre est issue de gaz et
de poussières cosmiques, une nébuleuse primitive; elle porte en elle
les attributs de l'Univers. Quand l'Homme pose le pied pour la première
fois sur la planète, son regard se tourne d'abord vers le ciel; car en
lui, il porte aussi les attributs de l'Univers et son existence en dépend." "Voilà ! Il suffisait d'y
penser. Et la pensée est puissante, elle se matérialise!" "L'Homme se rappelle-t-il que
la pensée est à l'origine d'une force, même dans ses inventions
terrestres?" "Alors, le commencement que
nous voudrions toucher nous échappe, parce qu'en fait, il n'y a ni
commencement, ni fin de l'Univers." "De récentes découvertes en
astronomie font penser que le chaos règne dans l'Univers. Mais avant
qu'il ne paraisse complètement plongé dans la confusion, intervient
alors un « attracteur étrange », donnant des ordres imprévus au sein
du désordre... L'instabilité devient alors source d'organisation. L'Univers
se construit en permanence, il est transcendant. Il est Cosmos dans
l'Infini." "Si je vis sur un objet céleste
isolé, sans aucun repère autour de moi, la notion de temps devient
caduque. Sans référentiel, je n'ai pas d'âge. "Dans l'inconscient
terrestre, le futur existe déjà!"
"Aujourd'hui, l'Homme de la Terre voit ce qu'il croit, et pas
seulement l'inverse. Un jour viendra, où pour changer ce qu'il
voit, il lui sera nécessaire de modifier ce qu'il croit."
Rencontre avec Arnaud Friedmann
par Marie-Françoise :
Ce n'est pas la première fois que les membres du Café littéraire
luxovien recevaient Arnaud
Friedmann.
Il leur avait présenté ses premiers romans lors d'une lecture
rencontre en février 2014,
peu avant d'effectuer une résidence d'écrivain à Charmes.
La vie secrète du fonctionnaire, consiste en dix portraits de
fonctionnaires en quête de sens... et d'un peu de fantaisie. Si
l'auteur a écrit sur ce sujet brûlant, c'est qu'il en connaît les
arcanes pour avoir tenu de nombreux postes dans la fonction publique
notamment travaillé dans le domaine de l'emploi, d'abord à Auxerre en
tant que Conseiller ANPE, puis à Saint-Dié-Vosges comme directeur
d'Agence Locale pour l'Emploi et directeur d'une Maison de l'Emploi. Il
en a éprouvé certaines des joies et les difficultés qu'il prête à
ses personnages.
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