dernière mise à
jour le 30 avril 2022
/avec
les "Dix Mots" de la langue française 2022 :
Dix
mots à retrouver dans la grille de mots croisés. Ils invitent au plaisir et
à la surprise et mettent un époustouflant désordre dans notre amour de la
langue française avec le thème:
«Dis-moi
dix mots qui (d)étonnent !
»

Grille
proposée par M-F G
Solution en bas de page)
|
Horizontal :
I – Dans un canon – Qui s'ajoutent. II – A toute
la vie devant lui – Refis la faute. III – Antibiotique –
Coup de main. IV – Sorgho égyptien – Au coin du mur –
Agent de conserve. V – Spoiler. VI –
Irakienne autrefois – Maître d'œuvre – Au dessus du sol. VII
– Mesure informatique – Font six – Vainquais – VIII –
Situe – Railler – Ravissement. IX – Enquiquina –
Entente franco-allemande – Question d'emplacement. X –
Bison d'antan – Opte mal – Langage parlé complété. XI
– Zone – Dans un supertanker. XII – Sidérant. XIII
– En tête de liste – Drain – Intolérance au glucose. XIV
– Prouve-moi que je ne rêve pas ! ou Surprends-moi sur
le fait ! - Blanc poétique. |
Vertical :
1 – Certification biologique – Belle citroën – Stupéfié
. 2 – Pense-bête – N'est pas oui dire – Marche arrière.
3 – Atteint d'une grande sensation de bonheur - À
l'abri du regard. 4 – Précieuse boîte – En sous sol –
Personnel. 5 – Rafraîchis – Ouïe du violon. 6 - À
l'avant du dromadaire – Ville du Congo – Muet désemparé. 7
– Déphasé - Indique le premier rang. 8 – Glaçage
anglais – Muet d'admiration – Contraire confus du 2ème du 2
vertical. 9 – Désordonné et assourdissant – Sur le
flan. 10 – Aussi abrégé - Quote-part – Ville de
Meurthe-et-Moselle. 11 – Membre viril – Essence de nos forêts
– Marque l’étonnement, la surprise ou parfois l’ironie
ou onomatopée imitant le glapissement d'un chien qui a peur.
12 - Au col élargi – Coulée de lave hawaïenne –
Emmaillote le 1er du 2 horizontal. 13 – Eh bien ça alors
! 14 – Piment des humoristes – Ficelle du métier. |
DÉCALÉ,
DIVULGÂCHER,
ÉBAUDI, ÉPOUSTOUFLANT,
FARCER, KAÏ,
MÉDUSÉ,
PINCE-MOI, SAPERLIPOPETTE, TINTAMARRE
Allions
ces mots qui d'
Étonnent
au thème de l' Éphémère du Printemps des poètes 2022
en tentant de les insérer dans de courts haïkus :
Hildegard
Thorand
:
Roman
policier,
la Bretagne en plein été,
pas divulgâcher.
Des
gens ébaudis,
paysage époustouflant,
c'est le paradis.
Saperlipopette
!
Deux jeunes femmes la gorge tranchée.
Les gens médusés.
Des
agitations,
l'hélicoptère ― tintamarre,
beaucoup de questions.
Très
sûr de lui,
pince-moi,
le tueur se dit.
Il aime trop farcer
Kaï
― Réponses rapides
par des méthodes décalées
des gens pas stupides
|
Roberte
Burghard
:
Un
ciel bleu d'azur
Un bateau blanc sur la mer
Un rêve éveillé !
Quelques
chants d'oiseaux
Saperlipopette
!
Le jour est levé
Je
suis médusée
La Russie entre en Ukraine
Que faut-il penser ?
Quel
tintamarre
!
Un canard endiablé
Parcourt la cité.
Le
fildefériste
Se risque au dessus du vide
C'est époustouflant
!
Un
bon feu dans l'âtre
Douce musique en sourdine
Un dimanche "cocoon" !
|
Marie-Françoise
:
La
neige du coucou
blanches les fleurs du prunus
― le temps décalé
Vol
époustouflant
noir et blanc, ―
sur le pommier
se perche la pie
Saperlipopette
!
grand tintamarre
en forêt
du geai dérangé
Pivert
ébaudi
trille dans la ramure,
― et moi ébaubi
Chien
gai qui folâtre,
frelon d'automne qui vrombit,
― et pique, ― kaï
! kaï
! kaï
!
Sa
queue en panache
l'écureuil épouvanté
agite ― me farcer
Pas
divulgâcher
chevreuils à la reposée;
― chasseur à l'affût
Hourvari
du cerf;
chiens en défaut médusés,
chasseurs dépités
Héron
nonchalant
arpente la rive de l'étang
― Si je rêve, pince-moi
!
|
Roseline
Demurger :
Récit
décalé
ne pas le divulgâcher
rester médusé
Saperlipopette
Ah ! épatant tintamarre
ébaudi
je suis
Kaï
! pince-moi
fort
Kaï !
Kaï !
Kaï !
époustouflant
Kaï !
Kaï
!
la belle farce
Farce
époustouflante
la méduse est médusée
fin du tintamarre
*
Kaï !
Pince-moi
! Quel tintamarre
pour cette farce décalée.
J'en suis tout ébaudie
voire même médusée.
C'est époustouflant.
Mais saperlipopette,
je ne vais pas tout divulgâcher.
|
Bernadette
Larrière :
Je
suis ébaubi
Sa naissance me ravit
Époustouflante
Quel
tintamarre
Il a tout divulgâché
Saperlipopette
Rit
et pince-moi
Kaï
! À force de me farcer
Ce ton décalé
L'été
vient bientôt
Jolis cerisiers en fleurs
Je suis médusée
|
Monique
Armando :
Le
discours
Mais je rêve ! Pince-moi
!
Je suis médusée
par ta réaction.
Saperlipopette
! Pourquoi tout ce tintamarre
pour si peu de choses?
Bon... Pierre a divulgâché
ton discours... Et alors ? Il n'était pas époustouflant
ton discours.
Arrête de pousser ces cris, on dirait
des kaï kaï
de chien battu.
Tu sais que Pierre est un peu décalé...
Il a voulu te farcer
tout simplement.
Arrête de crier. Sois un peu ébaudi
car tout le monde t'a applaudi.
|
Monique
Litzler :
Coccinelle
Une invasion de coccinelles a envahi l'appartement. Je les ai expulsées par
la fenêtre ouverte. Quelques-unes qui marchaient lentement sur le sol, je les
ai écrasées sans les voir, kaï,
kaï,
kaï
!
C'est
époustouflant,
il en reste une. Elle s'est divulgâchée
au mois de décembre.
Saperlipopette,
il y a de quoi être farcé
et à la fois ébaudi.
Je
suis médusée,
elle escalade les murs, se repose sur les tuyaux.
Elle est souvent absente plusieurs jours et tout à coup réapparaît.
Elle ne signale jamais sa présence par quelque tintamarre.
Dommage!
Je
la cherche.
«Coccinelle où es-tu?» J'inspecte les murs, le dessous du lit, la
vitre, je ne la vois pas.
Ah
! pince-moi
! Elle est sur le compotier blanc où pousse une plante d'eau, bien installée
sur un petit bout d'étiquette resté collé. Elle dort ou se promène sur les
petites feuilles. Va-t-elle se décaler,
tomber dans l'eau?
/avec
les "Dix Mots" de la langue française 2021 :
Sur
le thème : «Dis-moi
dix mots qui (ne) manquent pas d'air !
»
Dix
mots à retrouver dans la grille de mots croisés, comme autant d'invitations
au voyage, à la réflexion, au plaisir, à la poésie. Laissez-vous porter
par le souffle de votre imagination...

(Grille
proposée par M-F G
Solution en bas de
page) |
Horizontal :
I - S'envoyer en l'air - Blâme. II - Sèche-cheveux
suisse - Fruit ou défenseur. III - Fumeux. IV -
Pleurniche - Oscar Wilde y est né. V - Dans l'air du temps -
Sceller pour un Pape. VI - Soustraire - Risqua. VII -
Son Eminence - Dialecte grec - D'origine arabe. VIII -
Exhalaison. IX - Lithium - Plan de sustentation - Sur le golfe
de Botnie. X - Abrupto, libris ou voto - Gonfler. XI -
Protection - Refusé par l'anaconda. |
Vertical :
1
- Feuille - Composant opto-électronique. 2
- Harpe africaine - Masque sur le toit. 3 - Mauvais rêve. 4
- Entre pneu et jante. 5 - Fait partie du poumon - Sorte de
passoire. 6 - Huile anglaise - En espadrilles. 7 - Brame
de travers - 5/6. 8 - Commune de l'Oise - Martin chez Jack -
Flérovium. 9 - Fatiguer à l'extrême - Entre en confinement.
10 - Cent onze - Allemande nyctalope. 11 - Sorte de clef -
Coupe au plus court - Entre deux lisières. 12 - En pierres
pour abriter les bergers du Val de Bagnes - Trois chez le cheval.
|
Marie-Françoise
:
Hello ! Dulcinées du Café littéraire,
Le temps n'est plus à buller dans
vos chaumières !
Ne sentez-vous cette fragrance,
dans l'air
De mars à tire d'aile revenu ?
Hello ! Dulcinées du Café luxovien,
C'est le temps des transports éoliens,
Du fœhn,
du
vaporeux, de l'aérien,
Car voici le printemps revenu !
Hello ! Dulcinées des Cafés amicaux,
Aux circonvolutions de vos cerveaux,
Il vous faut insuffler la joie du
renouveau,
Et à toute allure,
décoller
!
Hello ! Dulcinées des Cafés (bientôt
retrouvés?),
Quittez vos chambres à air
trop confiné
!
Le temps est fini de ratiociner,
Car voici celui des « dix mots » revenu !
Alors, chères Dulcinées de nos
plaisants Cafés,
Prenez une grande inspiration, au propre
comme au figuré !
Évadez-vous ! Envolez-vous ! En pensée
s'il le faut,
Et à vos plumes pour « les dix mots »
!
aile,
allure, buller, chambre à air, décoller, éolien, foehn, fragrance,
insuffler, vaporeux
Monique
Litzler :
Cela s'est passé à l'automne, dans un pays de montagnes, les Alpes, dans une
pâture entre 800 et 900 mètres, au-dessus d'un village.
La bergerie à proximité.
Les moutons, brebis et agneaux paissaient
tranquillement au coucher du soleil, deux chiens étaient
assis.
Le berger s'apprêtait à rentrer son troupeau.
Il terminait son nettoyage quand il entendit des cris et un fracas, des
aboiements et des bêlements.
Que déjà il savait : « Le loup !»
La meute avait bien manœuvré ! Plusieurs brebis et agneaux étaient
éventrés, même les chiens étaient blessés.
L'alerte fut donnée. Les gendarmes vinrent,
même un hélicoptère finit par décoller
rapidement de sa base pour observer la zone.
Les gens du village étaient là, curieux ;
même un cycliste roulant sur le bord du chemin caillouteux qui creva et
réparait sa chambre
à air.
Le reste du troupeau s'était réfugié à
l'abri.
Mais le berger était anéanti : «Si près, et
si vite!»
Les gendarmes conclurent : «Ce sont des chiens
errants. Les loups ne vivent pas au pied du village !»
«Avez-vous vu quelque chose ?»
Quelques mois plus tard, en plein hiver, Antoine, un écologue scientifique
arriva avec difficulté au village enneigé. Y trouva un logis.
Il voulait enquêter sur le drame, réunir des
preuves afin que le berger puisse être indemnisé.
Il visita les lieux, interrogea des témoins,
pénétra dans la forêt proche à la recherche d'indices de la présence
d'une meute.
Antoine ne trouva rien, malgré le temps
passé: «Il se pourrait que la meute soit là-haut, à 1800 mètres, dans les
sapins, près des champs d'éoliennes,
en ce moment leurs ailes
sont gelées.»
L'été revenu, Antoine et son collègue étaient à nouveau sur le
terrain.
Ils avaient l'allure
de scientifiques yellowstoniens dernier cri, vêtements sportifs, matériel
photographique, électronique, avec antennes et caméras.
Ce jour-là, à l'aube, le ciel était bleu et vaporeux
avec un léger foehn
porteur de parfums, de fragrances.
Au début de leur marche, ne trouvant aucune
trace après le bout du village, ils s'enfoncèrent dans la forêt.
Un couple était étendu sur des transats à buller
tranquillement. Eux, du loup, n'avaient aucune idée!
Tout était calme. Le lieu sûr. Pas de traces
du loup, pas de carcasses. Mais des chevreuils, un sanglier, des genettes, une
biche et des belettes ; très près, cachés, tapis.
Ils fixèrent les caméras sur plusieurs
arbres, d'une manière réfléchie, discrète, avec une mise en scène de
feuilles, de branches.
Ils ne parlaient pas. Surtout ne pas insuffler.
Ne pas croire que cette forêt était vide.
Ils revinrent une dizaine de jours plus tard.
Sur les prises des caméras, beaucoup d'animaux apparaissaient, mais pas de
loup.
Ils en conclurent qu'il fallait monter plus
haut, dans les sapins et les pâtures, aux 1800 mètres, car la meute s'était
déplacée.
Note
: D'après La
bête qui mangeait le monde
(éd. Arthaud 2018), récit d'Antoine Nochy (1970-2021), philosophe écologue
en gestion de la biodiversité, spécialiste de la cohabitation avec les
animaux sauvages, a été formé à l'étude et à la gestion du loup par les
scientifiques du parc national de Yellowstone.
Monique
Armando :
Vacances
chez mamie et papy
― Allez
les enfants, aujourd'hui il fait très beau, allons passer la journée à la
plage.
Chic ! Répond Mathéo . On y va en
vélo, Papy a réparé ma chambre
à air.
Je prépare le pique-nique et nous voilà
partis tous les trois, sac au dos,sur nos VTT.
Papy préfère se reposer à la
maison.
Nous roulons à fière allure
sur les sentiers aménagés.
La terre réchauffée exhale des odeurs printanières et nous sentons les fragrances
iodées de la mer qui nous insuffle
son énergie.
Nous rencontrons des panneaux, installés
par les habitants de la Côte, « Non au parc éolien
». Comme on les comprend ! Le paysage est si beau.
Nous nous installons dans une petite
crique ou il n'y a personne que deux mouettes qui s'envolent à tire d'aile
à notre arrivée.
Après la baignade, Mathéo et Ethan
jouent au cerf-volant et moi je m'étale au soleil. Je bulle
sur ma serviette et laisse mes pensées vagabonder. Je suis des yeux un vaporeux
petit nuage poussé par le léger fœhn
de mai. Le roulis des vagues finit par m'endormir... je décolle
de la terre...
―
Mamie ! On a faim !
Je me réveille en sursaut et nous
éclatons de rire tous les trois.
Après avoir dévoré notre casse-croûte
nous profitons encore de la mer.
Ethan a repéré le stand d'un glacier et
me regarde d'un air malicieux... J'ai compris le message !
Avant de reprendre nos vélos, nous
dégustons une bonne glace et nous rentrons à la maison un peu fatigués.
Les enfants sont heureux de raconter à
papy leurs bonne journée.
Et moi, j'écrirai cette petite escapade
dans le livre des souvenirs heureux.
Roberte
Burghard :
Le
printemps est arrivé
Le
printemps est arrivé
Sors de ta maison.....
Oui, le printemps est arrivé tout d'un coup, à toute allure.
Sens-tu ces senteurs vaporeuses
apportées sur l'aile
du vent? Entends-tu tous ces gazouillis dans les buissons du jardin?
Sors de ta chambre
à air trop
longtemps confiné.
Laisse-toi frôler par ces souffles éoliens,
doux zéphyrs, fœhns
venus du sud, chargés de toutes les fragrances
cueillies aux quatre horizons pour nous insuffler
une énergie nouvelle.
Vois toutes ces fleurettes qui s'épanouissent timidement dans les prés ou
les pelouses.
Observe la mésange décoller
du bord du toit pour chercher la brindille de son nid futur.
Pousse la chaise longue sous le cerisier en fleur où tu pourras buller
au doux soleil tamisé par sa floraison parfumée.
Le printemps est arrivé
La belle saison !
La, la, lalala....
Bernadette
Larrière : AVRIL
2021 En
vélo, par le fœhn,
il a l'impression de décoller,
d'avoir des ailes,
tout en roulant à bonne allure,
la chambre à
air sur les
épaules en cas de crevaison... parce qu'il n'avait pas pris le temps
d'acheter des sacoches, ayant préféré buller
toute la journée d'hier!!!
Au bout de quatre heures à un train
d'enfer la beauté du paysage lui insuffle
l'idée de s'arrêter au bord du lac pour mieux l'admirer, en respirer les fragrances,
et peut-être
repérer un coin de pêche...
Fatigué par ces kilomètres à pédaler,
après un petit pique-nique, il s'installe pour un temps de repos. Bercé par le «chant» des éoliennes
proches il s'endort et en rêve voit arriver une jolie jeune fille dans une
robe vaporeuse...
Hélas, il est ramené à la réalité
car le vent chaud du matin a tourné
et il est obligé de rentrer avant l'orage qui s'annonce.
Hildegard
Thorand
:
En
parfaite harmonie
Élise,
dans sa salle de bains, son fœhn
*
à la main, rêve …
Une journée extraordinaire est en vue. Enfin !
Elle souhaite avant tout visiter le parc éolien
off-shore, passer quelques heures en bullant
sur la plage, profiter du beau temps,
mais surtout jouir de la présence de Raphaël…
Elle voudrait avoir belle allure.
Elle choisit un chemisier vaporeux
blanc, se décide à porter la fragrance
(féminine et masculine) Burberry London, l'essence même de
l'élégance britannique, qui lui donne des ailes
et qu'il aime tant.
Le regard dans le miroir lui insuffle
une atmosphère de fête.
En
même temps:
Raphaël, dans sa salle de bains, son fœhn
à la main, rêve…
Une journée extraordinaire est en vue. Enfin !
Il souhaite avant tout visiter le parc éolien
off-shore, passer quelques heures en bullant
sur la plage, profiter du beau temps, mais surtout jouir de la présence
d'Élise…
Il voudrait avoir belle allure.
Il choisit une chemise vaporeuse
blanche, la fragrance
Burberry London, qu'elle aime tant.
Le regard dans le miroir lui insuffle
une atmosphère de fête.
Dans
la cour l'automobile de collection de la marque Bentley les attend. La
voiture est soigneusement restaurée. Il y a quelques jours, Raphaël l'a
révisée, heureusement, parce qu'il a dû réparer une chambre
à air (avec
une rustine et de la colle vulcanisante). Il aime de tels travaux.
Élise
et Raphaël se retrouvent dans la cour.
Comme elle est toujours belle ! Comme il est toujours beau !
Et ils montent en voiture et décollent
fêter le cinquantième anniversaire de leur mariage en passant une journée
extraordinaire ensemble.
En
parfaite harmonie !!
*Helvétisme
: foehn est synonyme de sèche-cheveux en Suisse
Marie-Claude
Holder :
Migrants
sur Mars. Persévérance 84
Nous avons pu décoller
sans
retard de la Terre.
Notre vaisseau
a traversé à folle allure,
à la vitesse de la lumière, l'espace infini du temps. Il nous a
fallu à peine quelques minutes pour entrevoir enfin dans un lointain vaporeux
notre
future demeure sur la planète
rouge; c'était de loin un
gigantesque anneau de vie transparent qu'il faut vous
imaginer comme une sorte d'énorme chambre
à air spatiale
posée à même le sol...
Cet étrange logis où nous sommes
maintenant confinés, s'avère somme toute très confortable pour
vivre et travailler (ici, on dit: «buller»).
C'est un habitat réversible. Un système
éolien
avec une seule grande aile
blanche, mais très perfectionné, vient nous insuffler
l'air que nous respirons; il capte dans l'espace un flux glacial qu'il tempère
par effet de fœhn.
Il nous
diffuse même à la demande, dans nos moments de doute, une douce fragrance
«Planète bleue», pour la
nostalgie...
/avec
les "Dix Mots" de la langue française 2020 :
Sur
le thème : "Dis-moi
dix mots au fil de l'eau"
Découvrons-les
en deux grilles de mots croisés auxquelles ils sont communs :
Grille
A :

|
Horizontal :
I – Forêt des marais. II – Regagnent leurs
pertes. III – Sodium – Arturo – Dix-neuvième chez
les grecs. IX – Fragment de seconde – Lieu de repos
à rebours. V – Deuxième arcane – Deux sur cinq.
VI – Fils d'Enée – Patinoire quand il gèle. VII
– Coule aisément. VIII
– Se réalise à l'eau sur du papier. IX – Précède
la fouille – Condiment renversé.
X – Suit la théorie – Moitié d'émigrette –
Au large des côtes aunisiennes. XI – Noyer. |
Vertical :
1
– Pétillant chez les Belges. 2
– Pièce architecturale – Ouverture de la pêche. 3
– Plongeuse en apnée du Japon – Bruit d'une chute dans l'eau.
4 – Prière abrégée – Fleuve côtier normand – Mauvaise
posture de yoga. 5 – Chaumes – Commune de Galice.
6 – Verser des larmes de crocodile. 7 –
Rivière de Russie – Mauvaise taule.
8 – Peut être absolu ou suspensif – Jeune tête en
Aquitaine. 9 –
Équidé tête en bas – Courte, brusque et qui mouille. 10
– Protège les berges – Monsieur anglais. |
Grille
B :

|
Horizontal :
I – Souple, ondoyant – Contredanse. II –
Termine son cours à Gravelines – Aunée. III – Celle
d'Henriette-Anne d'Angleterre est célèbre.
IV – À la dérive.
V – Entrent dans l'esquif – Le fermium.
VI – Mariasses. VII – Introduit un
ajout –
Protecteur des troupeaux. VIII – Lieu d'affrontement.
IX – Vite avaler. X
– Nous plaignons chez les Portugais. XI – Quart de
sou – Schulman. XII – Mie en miette – Souvent en écusson.
XIII – Blancs ou clairs.
|
Vertical :
1 – Ruisseau de l'Aude – Ses pigments sont transparents.
2 – Article – Arrivé – Prénom féminin arabe.
3 – Un oued l'alimente – Messagerie proposée par
Google. 4 – Manière de couler.
5 – Transaction anglaise – Ouvre des possibles –
Pluie soudaine. 6
– Rang indéterminé – Période chaude – Non substituable.
7 – Utilisa – Enjoué en Belgique.
8 – Splash – Pleines de vie. 9 – Pour
séparer la paille du grain – Écosystème terre-mer. |
(Grilles proposées par M-F G)
Solutions en bas de page)
aquarelle,
à vau-l'eau,
engloutir, fluide,
mangrove
, oasis
, ondée,
plouf
, ruisseler,
spitant
Danielle
Auberjet :
Covid-19
Tu es là, tout petit, présent parmi nous, dans tous les pays et tous les continents. Tu
te réfugies aussi bien au cœur d'une mangrove
que dans les oasis.
Tu es spitant
comme en Belgique où tu te trouves également. Fluide,
tu deviens ondée
et tout va à
vau-l'eau.
Que
veux-tu ? Nous engloutir
à jamais ? Tu n'épargnes personne. Peux-tu
me dire quand tu décideras de partir ? Je ne désire pas faire le grand plouf.
Mais
tout a une fin, bientôt ta pandémie s'arrêtera. Notre confinement cessera.
Autrui tout comme moi pourrons ensemble admirer aussi bien l'aquarelle
qui orne notre salon que l'eau qui continue de ruisseler
dans le jardin.
Recule
vilain Virus ! Adieu, et ne reviens jamais !
Alors
le bonheur et la félicité résonneront dans nos cœurs
et nos chaumières. Alors nous pourrons rire, sauter, virevolter et remercier
tous ceux et celles qui nous auront permis de souffler, de respirer en
oubliant savon et masques.
Jeanne
Parat-Didier :
Au
fil de l'eau
Engloutir,
engloutir,
engloutir!
N'est-ce pas le maître mot de tous ces gens de pouvoir et d'insatisfaits de
la vie qui n'en ont jamais assez; avides de tous biens au détriment du ou des
biens d'autrui ou de leur bien-être? Le striatum, la partie la plus ancienne
du cerveau, est un organe insatiable qui réclame toujours plus de dopamine,
liée au confort, à la nourriture et au pouvoir.
Mais qu'en est-il de la solidarité où
chacun pourrait avoir son petit oasis
son bien... être et, bouteille en main avec ce fameux liquide légèrement spitant
chanter hors de la zone tropicale de la mangrove
et ailleurs dans le monde: "du soleil dans ma bouteille, sur
tous les tons, aux oranges au cassis et ananas, Oasis,
oasis tout l'monde
aime ça!"
Mon
oasis
à moi, c'est au bord du Morbief, ce petit fluide
qui ruisselle
en continu, variant son intensité et ses couleurs pastel en fonction des ondées
du printemps de l'été ou de l'automne. Je
puis être là en soirée, laisser aller
à
vau-l'eau mes
idées ou mes contrariétés. Le plouf
soudain de ne sais quel petit vertébré me sort de ce bien être et là, une autre dopamine m'anime, plus douce, plus subtile et non hostile
m'amène à la réalisation d'une belle aquarelle,
telle quelle.
Monique
Armando :
Histoire
d'une petite goutte d'eau
Je suis une petite goutte d'eau échappée de l'ondée
orageuse qui déferle sur la montagne. Plouf!
Je tombe dans la cascade qui m'engloutit
dans son tourbillon spitant
et je pars à
vau-l'eau dans le
petit ru qui ruisselle
dans la campagne. Qu'elle est jolie cette campagne! C'est le printemps, les
cerisiers sont en fleurs et voilà qu'un arc en ciel enjambe le pont et le
clocher du village. Magnifique aquarelle!
Je continue mon voyage et entre dans une petite mangrove
créée pour préserver la biodiversité. Bonjour grenouilles, papillons et
libellules!
Mais le petit ru grossit... grossit et je
me laisse aller dans son courant fluide.
J'arriverai peut être jusqu'à la mer, ou alors le soleil m'absorbera et je
retournerai dans un gros nuage qui éclatera dans le désert sur une belle oasis.
Et je vivrai une autre histoire... La vie est un éternel recommencement,
préservons-la!
Marie
Montcharmont :
Il
était comme un Oasis.
Après une bonne grosse journée de merde, tellement pourrie que c'était
comme traverser une mangrove
à pied et s'enfoncer dans un marécage, tellement pourrie que c'était comme
marcher sous une pluie forte et sentir les gouttes glaciales ruisseler
des cheveux jusque dans le dos. Il était le soleil qui traverse les nuages
après le mauvais temps, la verdure et l'eau après s'être perdu dans le
désert. C'était peut-être parce qu'il était spitant
dans une maison sombre ou bien juste parce qu'il s'agissait de mon petit
frère de six ans. Je l'aimais plus que tout, et ma mère et moi essayions
tant bien que mal de le protéger du mal. On prenait les coups à sa place, on
le cachait, on lui inventait des histoires pour qu'il ne comprenne pas, ne
voit pas, ce qu'il se passait vraiment dans notre famille.
L'alcool qui traînait, notre père qui
plongeait dedans, plouf,
et qui en ressortait à moitié fou et complètement violent. C'était comme
si l'homme qu'il était était englouti
tout entier dans l'alcool et remplacé par un monstre, qui levait si haut le
bras que quand il retombait, la douleur était dure à supporter. Mais maman
et moi, on supportait, on protégeait mon petit frère. On lui créait un
paradis où il ne faisait jamais froid, jamais peur. Une aquarelle
d'une vie qui n'existait pas vraiment. Et mon petit frère commençait à s'en
rendre compte.
―
Maman, pourquoi tu as l'œil bleu ?
Alors on racontait des histoires, on
faisait de notre vie un conte, à base de gens à sauver, de dragons à
monter, de moutons de compagnie et de mauvais rois qui étaient punis à la
fin de l'histoire. Mais les choses ne pouvaient pas durer ainsi éternellement
et tout partit à
vau-l'eau. Mon
père leva la main trop haut, et nous n'avions pas été assez rapides cette
fois-ci, il frappa si fort mon petit frère, que celui-ci tomba sur le sol,
étourdi.
Alors dans ma tête ce fut comme une ondée.
Le caillou jeté dans le lac, remuant l'eau assez fort pour créer une averse.
Le coup de mon père sur mon petit frère, c'était le coup de trop. Je ne vis
plus rien que ma propre colère face au mal que faisait mon père et qu'il
répandait partout, à cause d'un fluide
dégueulasse qui le transformait en cet homme violent et horrible.
Je n'avais que onze ans, mais je lui
fonçai dessus, prêt à le frapper aussi, prêt peut-être même à le tuer.
Le tuer pour se débarrasser du mal, pour supprimer la noirceur. Mon père
était le méchant des contes dont on baignait mon petit frère. Il était
fort ce monstre, plus fort que moi, petit gringalet couvert de bleus. Mais
j'étais en colère, j'étais furieux, j'étais la tempête
réincarnée.
―
Crève, crève, crève, hurlai-je.
Je le poussai si fort qu'il tomba la
tête contre la table. Il s'y assomma, il y eut beaucoup de sang, et puis le
silence. Mon petit frère s'approcha de moi et me prit la main, ce qui arrêta
mes tremblements. Maman nous regarda comme si elle venait de se réveiller
d'un long sommeil. Ses yeux n'étaient plus vides, ils étaient plein et ils
nous regardaient vraiment. On ne pouvait pas se contenter de protéger mon
petit frère, on devait partir pour offrir une véritable jolie vie à notre Oasis.
Elle prit nos mains, et laissant notre
père derrière nous, on quitta la maison.
Fin.
Bernadette
Larrière :
Exposition
de peinture
«OH
! LA BELLE AQUARELLE
» s'exclame Michel devant le tableau de son ami Dédé, peintre régional
reconnu.
―
Non, décidément tu n'y connais rien, c'est une huile!»…
Amis ils le sont depuis leurs jeunes
années où ils se sont rencontrés l'un étudiant à l'École des Beaux-Arts l'autre
à la Fac de Lettres à Besançon.
Dédé est devenu célèbre grâce à sa
peinture et participe à
vau-l'eau à toutes
les expositions ventes de tableaux et est ainsi parvenu à vivre de son art,
qui engloutit
la plupart de ses bénéfices en matériel: gouache, toiles, supports et
autres brosses et pinceaux…
Michel qui l'admire depuis des années,
lui, se pique de littérature et a passé sa vie à enseigner et à faire
découvrir à des étudiants, pas toujours motivés, les auteurs classiques et
des œuvres plus récentes voire contemporaines; il a commencé sa carrière
avec des élèves de cours élémentaire à qui il a appris à lire de façon fluide
et si possible spitante!
et il en est très fier, mais avec Dédé il demeure à jamais un néophyte et
commente maladroitement ses tableaux et essaie de faire ruisseler
les compliments!
Là, il est devant une assez grande toile
(50/60)
qui représente une nature généreuse: c'est un bord de mer tropicale, où, plouf,
un pélican plonge et rapporte un poisson-scie; au bord on voit une mangrove
et au loin à l'intérieur des terres une oasis
couverte de palmiers, sous un ciel à peine voilé car il vient d'y avoir une ondée
bienfaisante… Michel s'extasie devant tous les détails colorés et la
magnificence des tons variés et irisés !
Catherine
Georges :
Au
fil de l'eau
Au cœur
des mangroves
tropicales, dans l'enchantement du murmure de l'eau et du chant des oiseaux
exotiques, on entre dans un territoire unique.
Telle
une aquarelle,
un ru spitant
ruisselle à vau-l'eau,
comme une oasis
du désert qui surgit, prêt à engloutir
des milliers de poissons!
Dans
le faible courant de l'eau, des canards de Barbarie exécutent des ploufs,
avant de remonter vite à la surface vaseuse!
Tout à coup, une ondée
rare, mais assez brève et fluide,
vient perturber le calme façonné par la nature et l'homme.
C'est comme l'arrivée du printemps avec ses
averses impromptues, qui accueille toute une faune et flore propre à cette
forêt des marais!
Que la nature est belle !
Protégeons-la !
Marie-Françoise
:
Que
la nature est belle ! Protégeons-là !
Oui, beaux sont même les virus de toutes
sortes aux teintes d'aquarelle,
aux formes de couronne. Beaux sont même les coronavirus dont le fameux
Covid-19.
Lui aussi fait partie de la belle nature.
Pourtant, brusquement il ruisselle,
il déferle tout spitant
en ondées
sur le monde et le met en émoi, prêt à engloutir,
à décimer la race humaine et sa belle civilisation en train de partir à
vau-l'eau, de
s'envaser dans une mangrove
aux eaux fluides
et putrides, sans l'espoir d'une oasis
salvatrice sous le climat déjà bien délétère.
Plouf
! Exit bientôt la belle humanité ?
Et peut-être retour à la nature pure ?
Roberte
Burghard :
Le
vieux moulin
Jean aimait se retrouver comme chaque week-end dans cet ancien moulin. Dans
cette oasis
de fraîcheur, il pouvait se détendre au bruit de l'eau qui, selon les aléas
de la météo, ondées
ou orages, tantôt ruisselait,
fluide
et murmurante, tantôt se déversait en gros bouillons spitants
sans réussir pourtant à animer la vieille roue aux aubes rouillées, avant
de s'engloutir
un peu plus bas dans la vallée. Le petit torrent apaisé étalait alors ses
eaux en un vaste étang troublé seulement parfois par le plouf
d'une grenouille s'ébattant dans la mini mangrove
d'arbres couchés, de joncs, de racines et d'algues des bords vaseux.
Installé sur la terrasse devant son chevalet,
Jean mettait la dernière main à une aquarelle
tout en laissant flotter ses pensées à
vau-l'eau, comme
les feuilles portées par le courant.
Brigitte
Muller :
Une
œuvre parfaite
Chevalet sur une épaule, mallette de peinture sur l'autre, l'artiste
avançait d'un pas spitant
le long de la plage sur le sable encore mouillé. Ce matin, il se sentait en
forme, prêt à se mesurer aux grands peintres, Courbet, Monet et les autres:
peintre amateur à ses heures, il avait décidé de séjourner à
Trouville-sur-Mer en Normandie sur les traces des impressionnistes et lui
aussi était tombé amoureux des falaises d'Etretat. En repérage la veille,
il avait découvert un promontoire où il pourrait s'installer à son aise
sans être dérangé. Il était donc parti de très bonne heure pour jouir de
la luminosité matinale où les ombres longues et marquées étaient bien
colorées. Il marchait plein d'entrain et de fort bonne humeur. Ah! la voilà,
la fameuse roche percée, sa voûte ocrée qui finissait les pieds dans l'eau,
dans l'immensité de l'océan. Oui, il sentait qu'il allait faire du beau
travail: cette arche l'inspirait lui aussi et il repartirait avec une belle aquarelle.
Arrivé sur place, il installa son matériel,
déplia le chevalet et sortit la planche sur laquelle il avait soigneusement
encollé un superbe papier à grain torchon; sa palette, munie de ses couleurs
préférées, était déjà prête. À l'aide d'un crayon, il posa, d'un geste
vif, la base du dessin puis rapidement il démarra la peinture; bientôt, il
se retrouva dans une bulle, une sorte d'oasis
intérieure, où alla se perdre sa conscience. Tout son être, aussi bien son
corps que son esprit, participait à sa peinture; plus rien d'autre
n'existait. Il était le geste, le mouvement, le coup de pinceau, la peinture:
son tracé fluide,
les couleurs transparentes et lumineuses allaient faire de son esquisse une
œuvre parfaite. D'ailleurs, pour ne pas gâcher la spontanéité, il allait
arrêter là son travail. Allez, la touche finale, puis la signature
et...
C'est à ce moment précis qu'une vague, une
vague scélérate qu'il ne vit pas venir, arriva sur lui, emporta son chevalet
et engloutit
sa peinture. Il essaya bien de rattraper son matériel, mais en se penchant il
glissa, perdit l'équilibre et tomba en avant; dans un grand plouf,
il rejoignit sa peinture dans l'océan. Piteusement, il se hissa hors de
l'eau, put repêcher une partie de ses affaires mais sa belle aquarelle
avait définitivement disparu. Penaud, il rentra dans son meublé aussi ruisselant
qu'une ondée
sur la mangrove.
Assis devant un grog fumant pour conjurer un
rhume naissant, il se dit qu'il ne sortirait plus: « une matinée où tout
finissait à
vau-l'eau »,
il valait mieux rester chez soi.
Peindre une nature morte, peut-être.
Marie-Françoise
:
Tombé à l'eau, le Café littéraire du Printemps des poètes et des Dix mots
de la langue française 2020 intitulé "Robert
Desnos, d'Eau et de Courage"!
Englouties
dans la mangrove
des annulations, nos prochaines rencontres mensuelles!
Parce qu'une ondée
de coronavirus, spitant
et mortel aux êtres fragiles, sourdie en Chine en décembre 2019, ruisselle
sur le monde au gré de flux professionnels, commerciaux, touristiques ou
religieux!
Vous et moi, avons reçu l'injonction de ne plus
s'approcher pour éviter nos haleines méphitiques, de se savonner maintes et maintes fois les mains, de se cloîtrer
dans l'oasis
de notre chez-soi, de s'y adonner à la dentelle ou l'aquarelle,
puisque marcher en forêt, pêcher ou rêvasser au bord de l'eau distraits par
les ploufs
des poissons, est interdit pour une indéterminée durée!
Du Courage, il nous en faudra en ces temps de
prudence confinée, où les vies sont sur le fil du rasoir, où tout semble
partir à vau-l'eau!
Troublante coïncidence ! Desnos, notre poète,
n'en manquait pas, qui fut interné en camp de concentration, qui mourut du
typhus la veille d'être libéré, qui, dans presque tous ses poèmes, évoque
l'eau, ce fluide,
aux multiples aspects.
Marie
Holder :
Plouf !
Tout partait à
vau-l'eau.
Dans
un cauchemar, je voyais un paysage sombre s'engloutir
dans la vase d'une mangrove.
Et
puis, miracle ! Pour moi qui rêvais d'une oasis
où étancher ma soif d'un breuvage limpide
et spitant,
une ondée
soudain a jailli, faisant après elle ruisseler
la lumière. Alors l'air est redevenu fluide
et pur. Et le monde a repris les
douces couleurs d'une aquarelle.
Marie-Françoise
:
Centon
au fil de l'eau *
Nos vies sont larmes d'aquarelle
Car ton subtil amour est plus fluide
Que l'eau vive, qu'on puise aux sources dans
les bois
Et qu'on sent, malgré tout, fuir au travers
des doigts.
Noire, la mangrove
reste un miroir
Et les rumeurs du jardin disent qu'il va
pleuvoir.
Tout tressaille, avertit de la prochaine ondée,
Et toi qui ne lis plus, sur ton livre
accoudée,
Tu plains l'absent aimé qui ne pourra te
voir,
Car Dieu, pour vous reposer, dans le désert du
temps,
Comme des oasis,
a mis les cimetières...
Derrière la fenêtre, les gouttes glissantes
le long de la vitre
Semblent ruisseler
de tes yeux anxieux,
D'un bleu qui ne dépend
Ni de l'étain jaspé du ciel ni du plomb verdi
de la mer.
Courage !
Pour engloutir
tes sanglots apaisés
Il faut te laisser aller à
vau-l'eau,
Bateau
sur l'eau
La
rivière, la rivière
Bateau sur
l'eau
La
rivière
Et plouf
!
Dans l'eau des départs de vaisseaux
Haut voilés dans l'air vif et spitant.
*
centon : nom masculin (du latin cento, -onis, vêtement
rapiécé)
Définition : Pièce de vers ou de prose dont les fragments sont empruntés à
divers auteurs ou à diverses oeuvres d'un même auteur.
Ici, à
Milène Farmer / Albert Samain / Aimé Césaire / Marceline Desbordes Valmore /Théophile Gautier / Colette / Baudelaire / Joris-Karl Huysmans / et
à une comptine
Corrigé
des mots croisés 2020
Grille
A
Horizontal
: I - MANGROVE
II- REMPLUMENT
III - NA - UI - TAU
IV- SE - SISAO
(oasis) V- PAPESSE
- OA
VI- IULE - ETANG
VII- FLUIDE
VIII- AQUARELLE
IX- FOIR - LES (sel) X- TP - YO - RE
XI- ENGLOUTIR
Vertical
: 1- SPITANT
2- MENEAU - PE
3- AMA - PLOUF
4- NP - SEE - AOYG (yoga)
5- GLUIS - FRIOL
6- RUISSELER
7- OM - AETUL (autel ou taule) - RU
8- VETO - AILLET
9- ENA - ONDEE
10- TUNAGE - SIR
Mot en plus : A VAU
L'EAU
Grille B
Horizontal
: I- FLUIDE
- PV
II- AA - ENULA
III- ORAISON
IV- A
VAU L'EAU
V- QESI - FM
VI- UNISSES
VII- AUSSI - PAN
VIII- RING
IX- ENGLOUTIR
X- LAMENTAMO
XI- LIARD - NEV
XII- EMI (mie) - ENTEE
XIII- ALBES
Vertical : 1- FA - AQUARELLE
2- LA -VENU - NAÏMA
3- OASIS
- GMAIL
4- RUISSELER
5- DEAL - SI - ONDEE
6- ENIEME - RUT - NS
7- USA - SPITANT
8- PLOUF
- ANIMEES
9- VAN - MANGROVE
Corrigé
des mots croisés 2021
Horizontal
: I - DECOLLER
- FI
II- FOEHN
- AVOCAT
III - VAPOREUX
IV- LARMOIE - EIRE
V- IN - BULLER
VI- OTER - OSA
VII- SE
- EOLIEN
- EL VIII- FRAGRANCE
IX- LI - AILE
- OULU X- EX
- INSUFFLER
XI- DE
- ROSOLIE
Vertical
: 1- FOLIOS -
LED
2- DO - ANTEFIXE
3- EEVR (rêve) 4- CHAMBRE
À AIR 5- ONPOU
- OGINO
6- OIL
- LRLSS
7- LAREL (aller) - IAEUO -
8- EVE - EDEN
(Martin Eden, roman de Jack London)- FL9- ROUER - NCOFI
1 0- CXI - EULE 11- FA -
RASE - LE 12- ITRE - ALLURE
Corrigé
des mots croisés 2022 Horizontal
: I - ÂME
- ADDITIVE.
II- BÉBÉ
- RÉ
CIDIVAS.
III - MACROCIN
- TAPE.
IV- DOURA - ANTE - SEL.
V- DIVULGACHER
VI- NINIVE - MOE - LA.
VII- MO - VI - BATTAIS.
VIII- EN - FARCER
- RAPT.
IX- RASA - ARTE - OU X- URE - PTEO
(OPTE)
- LPC. XI-
SECTEUR - UKAEE. XII- ÉPOUSTOUFLANT.
XIII- LI - SÉ
TON - IGT.
XI- PINCE-MOI
- EEE .
Vertical
: 1- AB - MÉDUSÉ.
2- MEMO - NON - REPLI.
3- ÉBAUDI
- RECOIN. 4- ÉCRIN
- FA - TU.
5- RAVIVAS - ESSE.
6- DRO
- UVIRA -
UTEM (MUET).
7- DÉCALÉ -
PROTO. -
8- ICING - BÉAT
- UOI (OUI). 9- TINTAMARRE
- FN.
1 0- ID - ÉCOT
- TOUL. 11- VIT - HÊTRE - KAÏ
12- ÉVASÉ
- AA - LANGE. 13-
SAPERLIPOPETTE.
14- SEL - ASTUCE.
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