Le
Café Littéraire luxovien /Rencontre avec un écrivain (4) |
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par Marie-Françoise : S'il naquit à Metz en 1978, par le hasard de déplacements professionnels de ses parents, Vincent Bousrez n'y vécut que très peu et n'en garde guère de souvenirs puisque, d'une famille franc-comtoise, il grandit dès l'âge de deux ans en Haute-Saône où il fréquenta école primaire et lycée près de Vesoul avant de poursuivre des études de Médiation culturelle puis d'Ethnologie à Paris. Paris où il vécut une dizaine d'années avant de revenir s'installer à Vesoul. Vincent
Bousrez a fait paraître en 2020 et 2023 deux ouvrages sur fond
historique intitulés, Les
Loups des bois
(Tome.1: Comtois, rends-toi... ; Tome.2: ...nenni ma foi).
Une véritable saga qui pourrait donner lieu à un scénario de film
suggèrera une lectrice. Les personnages fictifs en côtoient de réels,
tels le marquis de Listenois, ou le célèbre Lacuzon pour lequel
l'auteur s'en est tenu à l'aspect légendaire... Si l'écriture du premier tome n'a pris qu'une année à l'auteur, le temps de sa préparation est impossible à déterminer, puisque, même s'il n'est pas historien et a eu une formation d'ethnologue, Vincent Bousrez s'est intéressé depuis son plus jeune âge à l'histoire de la Franche-Comté. Passionné d'Histoire, de nature, de gastronomie, il aborde tous les aspects de la culture comtoise qui nourrissent ses ouvrages. Pour l'écriture desquels il ne cesse de se documenter, de vérifier ce qu'il avance, que les situations dans lesquelles il place ses personnages sont plausibles dans le contexte de l'époque: historique bien sûr, mais aussi gastronomique, nature environnante, façon de vivre...
Vincent Bousrez continue à consacrer son travail d'auteur à la Franche-Comtépuisque son prochain, et donc troisième roman, qui s'y passe de nouveau, mais à notre époque contemporaine, est achevé. Il paraîtra comme les deux premiers aux éditions FC Culture & patrimoine. Un roman policier cette fois, qui a pour trame de fond la légende du Saulnot sur la chèvre des marais. Que d'ores et déjà nous attendons...
Rencontre avec Céline Navarre
par Marie-Françoise : Ce fut une bien belle après-midi, toute luxovienne, au cours de laquelle Céline Navarre, née à Luxeuil en 1974 où elle a poursuivi sa scolarité au collège et au lycée, présentait son roman, L'envers des ombres, aux membres du café littéraire de l'Association des Centres Sociaux luxoviens, aux lecteurs de la Bibliothèque Municipale, mais aussi à ses amis de la ville et des environs ainsi qu'aux proches de sa famille venus en nombre à sa rencontre, à son écoute. Cette rencontre fut enrichie, et ce fut pour beaucoup une excellente surprise, par Alain Borer qui nous honorait de sa présence. Alain Borer rappelait que son père, Louis, était né il y a un siècle, jour pour jour, dans cette maison qui abrite aujourd'hui la Bibliothèque, anciennement maison du Bailli, où se tenait la réunion, père qui fut en son temps une figure marquante du paysage luxovien. Alain
Borer, né en 1949, s'est révélé être un personnage d'une grande
présence, haut en couleurs, aux propos très vivants, d'une grande
érudition, agrémentés d'humour, qu'il mêlait au détours de mots de
salutation envers l'une ou l'autre connaissance reconnue dans la
salle. Alain
Borer, qui partage sa vie entre Paris, Los Angelès, et Luxeuil où il
garde des attaches, s'était déplacé spécialement ce jeudi 27 avril
2023 pour honorer de sa présence la lecture-rencontre de Céline
Navarre avec le public luxovien.
Car au cours des échanges, Alain Borer s'est beaucoup impliqué pour exprimer et expliquer tout le bien qu'il pense de d'écriture de Céline, de la construction du roman, des "coudes" qui font passer d'un lieu à l'autre, d'une époque à l'autre, d'une saison à l'autre. Car le récit, linéaire initial a été déstructuré à la demande de l'éditeur. Car ce n'est pas tant l'intrigue, somme toute un triste fait divers, que la façon d'avancer par images successives dans le roman qui en fait toute sa qualité. Images visuelles, olfactives, auditives, gustatives, tactiles, étonnamment amenées avec une prouesse littéraire remarquable, des trouvailles surprenantes pour les exprimer, qui font la spécificité de l'écriture de Céline, laquelle a une perception particulièrement développée de ce qui l'entoure. Céline est par ailleurs, nous confia Alain Borer qui la connaît bien, bonne plasticienne et excellente photographe.
Même si c'était elle "l'écrivain" invitée, Céline, qui à côté d'Alain paraissait toute jeunette, peut-être par modestie naturelle ou timidité, mais en tout cas avec une grande complicité, s'effaçait souvent pour laisser place à la prestance oratoire et jubilatoire d'Alain Borer, à moins que ce ne fut lui qui, pour mieux la louer, l'effaçât?, le laissait souvent prendre le relais, s'exprimer à sa place. Il le faisait si bien et le public était ravi.
La rencontre se poursuivit par une longue, très longue séance de dédicaces. Moment privilégié où chacun, chacune, put échanger en particulier avec l'auteure et son mentor.
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