Parédrag et la courge, conte Chinois
Il était une fois en Chine, un garçon très fainéant. Il passait ses journées à traîner quand les autres travaillaient courageusement. Si bien qu'à l'âge de vingt ans il ne savait pas se servir d'un outil ou soulever un panier. On l'avait surnommé Paresseux Dragon, ou plus simplement Parédrag. Quand ses parents moururent, il n'avait pas de quoi vivre. Pour avoir de l'argent il vendit la maison et les champs. Mais il ne savait pas compter et son argent lui fondit bientôt entre les mains. Alors, il mendia. Mais la mendicité rapportait peu. Les gens n'étaient pas riches et ne donnaient pas sans cesse à un tel paresseux. Un jour qu'une grande faim le tenaillait, Parédrag s'en fut en pleurant. Il rencontra un vieil homme qui tenait une grosse courge dans ses bras. Le vieillard l'invita chez lui, posa sa courge sur la table et la tapota de ses mains en lui commandant un bon repas. La courge fournit ce que le vieillard demandait. Parédrag n'avait jamais rien goûté d'aussi bon.
C'était
un travail harassant, il fallait biner la courge trois fois par jour et
l'arroser trois fois par jour de trois seaux d'eau. Les garçons
transpiraient en le faisant. Comme la courge ne poussait pas vite, ce
travail commença bientôt à ennuyer Parédrag. Alors, il fit semblant
de biner et d'arroser. Jamais il ne transpira au travail. Jamais la
courge ne reçut une seule goutte de sueur tombée de son front mêlée
à l'eau de l'arrosage. Lorsque les courges furent mûres, chaque garçon apporta la sienne sur la table et lui commanda un repas. Les courges fournissaient tous les bons plats que les garçons demandaient. Sauf celle de Parédrag. Faute d'avoir été bien soignée, elle ne put lui fournir qu'une purée de glands dont se nourrissent les cochons, mais que Parédrag n'aimait pas. Il était bien puni de ne pas s'être donné de mal pour soigner sa courge comme il fallait. Il dut se contenter de sa purée de glands.
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